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Comment protéger vos enfants
d’un abus sexuel

 

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Méfiez-vous des individus qui veulent passer plus de temps que vous avec vos enfants.

Le problème est autour de nous, partout. Il ne connaît aucune frontière, géographique ou culturelle. Il est insidieux et, dans sa forme la plus extrême, une menace pour la vie. Combattre ce méfait est la simplicité même, mais chose surprenante, ces moyens sont peu utilisés. L’abus sexuel des enfants est un comportement criminel qui a toujours existé et qui malheureusement existera toujours, dans la communauté des humains.

Tout comme il a fallu surpasser un certain malaise social lorsque l’on voulait parler du cancer dans les années 1960, ou des dépendances à l’alcool et aux drogues dans les années 1970, la façon la plus efficace de contrer l’abus sexuel des enfants est de reconnaître son existence. À côté de cela, il est également important de s’informer (ce que vous faites en ce moment), d’éliminer toutes les occasions où votre enfant pourrait se retrouver seul en présence d’autres adolescents ou adultes, et d’en parler à vos enfants. Toutes ces précautions semblent être l’évidence même, mais pour certaines personnes, elles paraissent purement et simplement impossibles à mettre en oeuvre.

Certains parents sont embarrassés – pour des raisons culturelles, religieuses ou personnelles – à l’idée de parler de sexualité à leurs jeunes enfants. Et pourtant le sexe est au centre de notre existence. Comme l’a chanté le célèbre George Michael « Sex is natural, sex is good, » (le sexe est naturel, le sexe est beau) et il l’est, dans un environnement approprié entre adultes consentants. C’est après tout lui qui assure la survie de notre espèce.

Les enfants ont une connaissance innée de leur sexualité, dans les limites de leur développement. Un jeune enfant n’a pas besoin de connaître le cycle de vie complet des oiseaux et des abeilles ; ils ont besoin de savoir ce qui convient à leur âge et à leur niveau de réceptivité émotionnelle. Ils ont besoin de savoir ce que recouvre la notion de contact sain et naturel avec les autres et notamment avec les adultes, et élément essentiel, ils doivent pouvoir identifier ce qui est pernicieux.

Dès l’âge de dix ans, la plupart des jeunes enfants ont une bonne idée de ce que la sexualité recouvre. En tant que parents, il nous appartient d’expliquer clairement les choses avant que les jeunes ne soient confrontés aux rumeurs du milieu scolaire, avant aussi qu’ils ne commencent à se fermer dans leur coquille sociale et que la communication sur le sujet ne devienne difficile. En parlant en toute franchise à vos enfants, vous les armez du bouclier de la connaissance, de la confiance en soi et de la capacité de se protéger.

L’abus sexuel des enfants doit être porté en pleine lumière, comme un sujet incontournable de notre société, et géré comme une réalité bien présente. Nous devons faire face à cet enjeu en le regardant droit dans les yeux, afin de parvenir à éliminer cette menace pour nos familles et nos amis. Nous devons confronter la question publiquement afin que les criminels responsables de ce comportement répréhensible sachent qu’ils sont « surveillés » et qu’ils ne peuvent prendre nos enfants pour proie.

Quelle est l’ampleur de l’abus sexuel des enfants? L’ampleur du phénomène est inquiétante. Dans certains pays asiatiques, l’abus sexuel des enfants est une véritable industrie, productrice d’un revenu national salutaire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la réalité et cette industrie est décrite en tant que telle, sous la dénomination de « tourisme sexuel ».

Le ‘pourquoi’ de ce comportement serait sujet à un autre article, si toutefois, il y a ou s’il pouvait y avoir, un ‘pourquoi’.

Mais pour commencer, je vais baliser le cadre de ce sujet qui est au centre de nos préoccupations. Je vais d’abord répondre à la question la plus souvent posée « Quels sont les signes d’un abus sexuel sur un enfant ? »  Réponse : il n’y en a pas. Nous reviendrons sur ce point dans une minute.

Le préjugé le plus courant veut que la plupart des exactions sexuelles soient commises par des étrangers. Rien n’est plus inexact. La plupart des outrages sexuels sont commis par une personne proche de la victime ou de son entourage familial. Une autre idée fausse consiste à croire que la plupart des abuseurs sexuels sont arrêtés, jugés et mis en prison. Faux. Seulement une minorité de ceux qui commettent ces abus sexuels sont arrêtés et punis pour leurs crimes. En réalité, la grande majorité des crimes sexuels infligés aux enfants ne sont pas déclarés. La plupart des personnes jugées pour ces crimes sont relâchées dans la société sous liberté conditionnelle.

Voici quelques chiffres-clés : 90% des enfants victimes d’abus sexuels sont sexuellement abusés par une personne de leur entourage – au sein ou à l’extérieur de la famille. 1 fille sur 4 (25%) est abusée sexuellement avant l’âge de 18 ans. 1 garçon sur 6 (16,5%) est abusé sexuellement avant l’âge de 18 ans. Les agresseurs violentent des enfants, depuis leur tout jeune âge jusqu’à l’âge de 16 ans. Le niveau de sympathie qu’une victime reçoit est directement proportionnel à son développement physique. Aux États-Unis aujourd’hui, on estime à 39 millions, le nombre de rescapés d’un abus sexuel. Et ce chiffre ne représente qu’une fraction du nombre réel d’enfants abusés. Il arrive bien souvent que les jeunes victimes ne reconnaissent pas leur état de victime. Pour de plus amples statistiques, allez sur la rubrique « statistiques » de Child AbuseWatch.net, en cliquant ici.

Pourquoi ne voit-on pas de symptômes d’un abus sexuel sur un enfant? La première réponse qui vient à l’esprit est que la nature a fait en sorte que le vagin soit souple et autolubrifié même chez les petites filles. Le pénis ne laisse pas de traces. La dilatation de l’anus et tout autre lésion guérissent rapidement. La pratique sexuelle orale ne laisse pas de signe visible. Le sperme disparaît vite. Les abuseurs à répétition veillent à ne pas blesser l’enfant afin d’éviter la dénonciation et de prolonger la période durant laquelle l’enfant sera disponible pour continuer à être abusé.

Tentative de définition des trois types de prédateurs sexuels.

1. Les pédophiles qui ont une préférence sexuelle pour les enfants. En soi, ce penchant ne fait pas d’eux des criminels. Ils commencent à avoir des problèmes lorsqu’ils agissent sous le coup de leurs impulsions, et que par exemple, ils se mettent à collectionner des images de pornographie infantile, ce qui est un crime grave d’exploitation d’une victime.

2. Lorsqu’ils suivent leurs impulsions, ils deviennent le second type de prédateur; les abuseurs sexuels qui préfèrent les enfants. Ils ne s’intéressent aucunement aux relations sexuelles avec des adultes, mais exclusivement avec des enfants, principalement des pré-pubères. Ces individus sont généralement des hommes et ils ont un schéma précis de comportement de prédateur, y compris de recrutement des victimes – défini comme la ‘manipulation psychologique’. Ils retiennent leurs victimes qu’ils abusent sexuellement de façon continue tout en s’assurant qu’elles ne révèleront pas ces échanges - voyez 'Le Secret' ci-dessous et sur la homepage ici. Ces deux types de prédateurs sont appelés prédateurs préférentiels signifiant qu’ils ont une préférence sexuelle marquée pour les enfants.

3. Le troisième type est l’abuseur sexuel de situation. Cet abuseur attend l’opportunité. Il ou elle apprécie les relations sexuelles avec les adultes et avec des enfants lorsque l’opportunité se présente. Par exemple, lorsqu’ils se retrouvent seuls avec un enfant, lorsqu’ils sont ivres, lorsqu’ils sont fâchés contre les enfants ou la mère et qu’ils molestent l’enfant pour toucher la mère – la liste est longue. Dans ce cas-ci, le mot-clé est opportunité.

Ces trois types représentent à tout moment un danger pour l’enfant. Leur trait distinctif dans leur comportement est leur absence de conscience.

Comment identifier un prédateur? Contrairement à la croyance populaire, les prédateurs ne se promènent pas aux abords des plaines de jeux dans des imperméables sales. Ce sont des hommes et des femmes de tous les jours. Ils vivent au grand jour parmi nous ; parfois même dans nos propres familles. Ce sont des pères, des mères, des oncles, des tantes, des amis, des médecins, des entraîneurs de football, des prêtres, des chefs scouts, des policiers, des travailleurs de la petite enfance, des thérapeutes, et des professeurs. Toutes ces personnes ne sont pas des abuseurs sexuels d’enfants, mais de nombreux abuseurs choisissent ces professions pour leur accès aux enfants. Le mot-clé est accès. Les familles monoparentales sont souvent plus vulnérables, en offrant aux prédateurs l’immense opportunité d’accéder aux enfants sous le couvert d’une rencontre, d’un mariage ou de ‘bonté envers les enfants.’

Comment les prédateurs et les abuseurs choisissent-ils leurs victimes ? De manière générale, les enfants ont certaines caractéristiques qui les rendent des victimes idéales, du point de vue des agresseurs. En voici quelques-unes : ils sont naturellement curieux ; nombreux se laissent facilement influencer par des adultes particulièrement lorsqu’ils ont grandi dans le respect de leurs aînés ; ils ont un grand besoin d’attention et d’affection (comme nous tous) ; certains ont besoin de défier leurs parents. Attirer ces enfants porte le nom de 'manipulation psychologique’.

Un élément important dans le processus de manipulation est la sélection de la victime. Beaucoup d’abuseurs sont face à de multiples victimes concurrentes et, si on les laisse impunis, certains peuvent avoir au cours de leur vie des centaines si pas des milliers de victimes. Ils ‘courtisent’ l’enfant de la manière dont les adultes se font la cour dans une relation romantique. Cadeaux, flatteries, jeux, attention, tout y passe. Les actes de l’abuseur remplacent le rôle ou l’affection et l’attention des parents. Ils choisissent souvent comme victimes des enfants qui ont des problèmes de communication avec leurs parents ; ceux dont les parents ne leur offrent pas suffisamment d’attention. Les prédateurs essaient de remplir ce vide. Leur comportement est tellement irréprochable que les parents ne soupçonnent jamais leurs intentions. Ils persuadent également les parents de les accepter et de leur octroyer leur confiance. Les prédateurs sont passés maîtres dans l’art de construire des relations. Leur plus grand problème n’est pas d’obtenir l’enfant, mais plutôt de s’en débarrasser lorsque ce dernier devient trop grand et que leur intérêt décroît proportionnellement.

Le 'secret.' Comme nous l’avons déjà souligné, les abuseurs récurrents blessent rarement l’enfant vu que ce traumatisme encouragerait la dénonciation. Ils poussent l’enfant à comprendre que ce comportement doit rester un secret – juste entre eux deux. Ils parviennent à ces fins en gardant des photographies et en déclarant que l’enfant et sa famille seraient fortement embarrassés si quiconque devait apprendre ce qui s’est passé. Ils rejettent également la culpabilité sur l’enfant en disant que c’est lui qui a initié la situation. Ils récompensent l’enfant avec des cadeaux et des sorties. Ils disent à l’enfant qu’une dénonciation briserait la structure familiale, que l’abus sexuel est une démonstration de leur ‘amour’. Et ainsi de suite. Et l’enfant, tout enfant qu’il est, le croit. Ils ne connaissent pas d’autres schémas. Le 'secret' est la notion-clé de cette relation perturbée, la pierre angulaire du succès des abuseurs sexuels et de leur persistance.

Comment pouvons-nous, en tant que parents, combattre ce mal ?

1. Parlez à vos enfants de leur corps et de leur sexualité, du bon et du mauvais toucher. Dépassez votre gêne. Tout être est intimement proche de ses parties génitales depuis le moment de sa naissance et toute curiosité sur son sexe ou le sexe opposé est parfaitement normale. Dès que vous aurez abordé le sujet, tout semblera très simple.

2. Réduisez à zéro toute opportunité de contact seul à seul, entre votre enfant et d’autres adultes ou adolescents. Si l’opportunité ne se présente pas à savoir qu’une personne puisse se trouver seule avec votre enfant, alors il n’y aura pas non plus d’opportunité pour un abus. Soyez présent lors des visites chez le médecin ; à l’entraînement de football ; aux répétitions musicales. Personne, sauf vous, n’a le droit de se trouver seul en présence de votre enfant.

3. Donnez à votre enfant la force d’écouter sa propre « voix intérieure », ce sens inné qu’il possède et qui lui « fait sentir » que quelque chose n’est pas correct. Dites-lui qu’il a le pouvoir d’agir s’il a le sentiment qu’une situation n’est pas convenable, indépendamment de la personne en présence. Il doit savoir que vous le soutiendrez dans son action, et que vous lui faites confiance.

4. Parlez souvent de ce sujet en famille et entre amis. Gardez les canaux de communication ouverts avec vos enfants même si la tâche s’avère difficile. C’est la voie de leur survie. Encouragez l’école de votre enfant à inviter des personnes qui pourront informer les parents sur cette question.

5. Soyez personnellement responsable de votre enfant, ne déléguez jamais cette responsabilité à une tierce personne même si cela est parfois tentant.

6. Enfin, si vous soupçonnez un abus sexuel sur votre enfant ou tout autre enfant, agissez et signalez-le immédiatement. C’est votre responsabilité. Votre nom n’est jamais divulgué. Selon votre région, le 911 est sans doute le meilleur numéro à appeler en priorité; ils vous donneront le numéro de la ligne directe en cas d’abus.

Les conseils à suivre pour assurer le maximum de sécurité à votre enfant
Parlez à votre enfant, à votre famille et à vos amis.
Éliminez toute
opportunité en n’autorisant aucun contact seul à seul avec votre enfant
Soyez
présent pour votre enfant,
Renforcez la capacité de réaction de votre enfant,
Signalez immédiatement toute suspicion d’abus

Un dernier mot. Les prédateurs feront tout ce qui est en leur pouvoir pour avoir accès aux enfants, y compris avoir une liaison ou épouser une femme avec enfants; se marier afin d’avoir des enfants et de les abuser ; offrir ses services de baby-sitting aux enfants du voisin ou aller les chercher à l’école. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir. Pour eux, c’est un besoin impérieux, une impulsion, une obsession, une force motrice, une compulsion incurable.
Cette information vous permet de tout faire pour que ce genre d’agression n’arrive jamais à vos enfants. Ne gardez pas ces pages au secret, faites-les circuler dans votre famille et parmi vos amis.

Et souvenez-vous. Méfiez-vous de quiconque voudrait passer plus de temps que vous avec vos enfants.

 

Remerciements spéciaux à : Laura Daly R.N. PICU/NICU, Darkness-to-light, Conversations With a Pedophile: In the Interest of our Children, Amy Hammel-Zabin Ph.d, Child Molesters: A Behavioral Analysis, Kenneth V. Lanning (FBI), Child AbuseWatch.net, Vicki Tucci Esq, Circuit Director, Guardian ad Litem Program (15th Judicial Circuit).

L’auteur, Evin Daly, est le fondateur et le directeur de Child AbuseWatch.net et « Guardian ad Litem » (administrateur) volontaire à West Palm Beach (15th Judicial Circuit), Floride, où son travail le met en contact avec la maltraitance infantile sous ses nombreuses formes. Vous pouvez le joindre à edaly@abusewatch.net

Cet article peut être utilisé dans sa totalité ou en partie avec l’accord de l’auteur - Child AbuseWatch.net

 

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